Le 5 octobre de chaque année, partout dans le monde, c’est la Journée internationale de non-prostitution.
Des initiatives sont prises un peu partout.
A Pamiers, l’association REGARDS DE FEMMES projettera le samedi 29 novembre à la MJC à 20h le documentaire « L’IMPOSTURE » de Eva Lamont : la prostitution mise à nue.
« La tendance actuelle à faire de la prostitution un métier « comme un autre » est démentie par des femmes qui ont été prostituées. Avec lucidité et courage, elles dévoilent la face cachée de ce prétendu «travail du sexe» >> qui ne relève pas d’un choix éclairé procurant richesse, plaisir et liberté. Elles ont 22, 34 ou 48 ans. Ces femmes mènent un âpre combat pour retrouver quiétude et sécurité, reprendre le contrôle sur leur vie et se réinsérer socialement.
A
l’ONU, le samedi 20 septembre, Emma
Watson (actrice britannique, qui a été nommée ambassadrice d'ONU Femmes,
une agence des Nations Unies consacrée à la défense de l'égalité et l'indépendance
des femmes dans le monde) a fait un discours poignant sur l’égalité des genres
et la place qu’y ont les hommes ( campagne http://www.heforshe.org/
(Lui pour elle)).Lien de la video du discours https://www.youtube.com/watch?v=Fmi8kr-YGLg
Au Quebec, la Concertation des luttes contre l’exploitation sexuelle (CLES) marque cette date en lançant une campagne sur les réseaux sociaux intitulée « Ni client, ni complice! Refusons la banalisation de l’exploitation sexuelle ». http://niclientnicomplice.tumblr.com/
La CLES invite donc les femmes et les hommes à prendre position contre la banalisation croissante du phénomène social inégalitaire, raciste, sexiste et violent qu’est l’exploitation sexuelle en affirmant qu’ils et elles ne seront « Ni client, ni complice », une affirmation qu’il est possible de faire en partageant l’image de la campagne sur les réseaux sociaux avec le mot clic #NiClientNiComplice ou en envoyant un auto-portrait sur le Tumblr de la campagne.
QUELQUES PISTES DE REFLEXIONS
La prostitution est profondément inégalitaire. Elle se nourrit des inégalités systémiques et touche particulièrement les femmes, les personnes pauvres, étrangères, vivant avec un handicap, un problème de consommation ou un vécu de violence.
Elle est également extrêmement dangereuse, les personnes prostituées connaissent un taux de mortalité 40 fois supérieur au reste de la population.
Il ne s’agit pas d’un simple « choix individuel » et jamais ce phénomène social ne devrait faire l’objet de blagues ou de banalisation.
Pourtant, la prostitution est normalisée de nombreuses façons. Y contribuent le discours voulant qu’il s’agit d’un « métier comme un autre » mais également les films et émissions de télé qui l’utilisent à des fins comiques (The Hangover, Family Guy, Les beaux malaises, etc.) ou encore romantiques (The Sessions, Pretty Woman, etc.).
Ce traitement « à la légère » occulte complètement la violence et la misère qui accompagnent dans la réalité la prostitution et contribue à modifier notre perception du phénomène, le rendant bénin voire comique ou attrayant.
Nous invitons les hommes à prendre une part active à la lutte contre l’exploitation sexuelle en affirmant leur refus d’être clients de la prostitution et demande à toutes et tous de refuser de banaliser cette violence.
RDF
Le 5 octobre 2014