vendredi 19 septembre 2014

contestation de l'élection miss prestige ariège

Cette élection aura lieu le samedi 20 septembre 2014 à Pamiers 


Notre association agit pour les Droits des Femmes et de l’Égalité, et pour l'élimination des violences faites aux femmes.


Elle combat les stéréotypes de genre, informe et fait de la sensibilisation tous publics sur ces sujets. C'est pourquoi elle s'insurge contre l'exhibition et la sélection de corps de jeunes femmes, et s'étonne que ce type de manifestation puisse encore se produire.

Rappelons que pour participer, il faut obligatoirement mesurer au moins 1 m 70, avoir entre 18 et 25 ans, ne pas être maman, ne pas avoir d'engagement de couple etc...

Pour nous 
          toutes les femmes sont belles, 
                                   elles ont toutes une tête et un corps.
Elles ne sont ni à exposer, ni à sélectionner.

Regards De Femmes invite toutes les femmes et tous les hommes à boycotter cette manifestation d'un autre âge.

si vous voulez savoir ce qu'est une "bonne miss", voici l'interview de Mme de Fontenay par la Dépêche du Midi

NOTRE POINT DE VUE  DANS LA PRESSE ET A LA RADIO

voici un interview à Radio Transparence "
"Regard de Femmes" ne veut plus de concours de miss, et puisque Miss Prestige Ariège sera élue dimanche à Pamiers, c'est avec malice que les militantes se sont elles même grimées en reines de beauté. De l'humour dans le militantisme c'est pas tous les jours, alors on prend."

un article dans LA GAZETTE ARIEGEOISE



un autre article dans LA DEPECHE DU MIDI
 

un interview dans Ariègenews avec une photo et un très bel article :

Cette manifestation aura lieu samedi à 20 h salle Fernan à Pamiers. Une opportunité saisie par l’association appaméenne Regard de Femmes qui milite depuis une dizaine d’années sur la place des hommes et des  femmes dans la société. Des ateliers de réflexion, d’expression artistique interculturelle et une implication prépondérante dans les manifestations organisées dans la vie de la cité au moment des journées contre les violences faites aux femmes (le 25 novembre) ou autour de la journée de la femme (le 8 mars).

Aujourd’hui si Carmen, Odile, Naïmé, Annick appellent au boycott de cette élection c’est que, pour y participer il faut obligatoirement mesurer au moins 1,70, avoir entre 18 et 25 ans, ne pas être maman, ne pas avoir d’engagement de couple... autant de stéréotypes de genre contre lesquels elles s’insurgent. «Pour nous toutes les femmes sont belles, elles ont toutes un corps et une tête, elles ne sont ni a exposer, ni à sélectionner comme des bêtes à concours sur les foires. C’est pour nous une manifestation d’un autre âge !» 
La tyrannie de la beauté

 Car au-delà de ce concours de Miss beaucoup de femmes dans la vie de tous les jours sont confrontées à ces clivages notamment dans la recherche d’un emploi où la tyrannie de l’apparence, de l’âge, de la maternité peuvent rapidement devenir une discrimination à l’embauche. «C’est pour cette raison que nous militons pour le CV anonyme», indique Odile.
Ce culte de image omniprésent dans la société de consommation où des le plus jeune âge les petites filles sont conditionnées: les concours de mini miss en sont une caricature, mais que dire des parents qui offrent des chaussures à talons, des vêtements de femmes, des séances de chirurgie esthétique à ces préadolescentes de 10-12 ans?

Un stéréotype qui règne en maître et un code esthétique en tyran.

Parfois même relayé ou devancé par le monde de la mode. Pour certaines marques, «seules les maigres ont accès au succès». Que dire de toute cette génération qu’on pousse à la dévalorisation par le poids?

Récemment une griffe australienne a sorti une taille «000» correspondant à une taille 28 (tour de taille de 58 cm soit celui d’une fillette de 10-12 ans). Combien de femmes adultes rentrent dans un 12 ans et combien de jeunes filles vont «mourir de faim» pour y parvenir?

Naïmé et ses amies partagent davantage les valeurs des «créatifs culturels», une famille socioculturelle comptant entre 17 et 20 % de la population (dont2/3 de femmes) qui cherche à favoriser la faible dépendance vis-à-vis des modes de consommation industrialisés et favoriser davantage le développement personnel et spirituel. «Nous privilégions la réflexion sur la qualité de la vie par rapport à l’alimentation, au logement, aux échanges à l’échelle du monde».

Loin des discours féministes des années post 68, l’association Regard de Femmes parle de solidarité et de complémentarité entre les genres et non plus d’affrontement: «on s’insurge contre ce genre de compétition réductrice et dépassée, poursuit Odile pour qui énormément de travail reste encore à faire. Beaucoup de gens en pâtissent, beaucoup de filles qui ne correspondent pas aux diktats de ces canons et qui ne se sentent pas bien dans leur corps, dans leur tête. Il faut arrêter c’est pour cette raison qu’on appelle au boycott». Une action militante invitant à la réflexion.

                                                                     Laurence Cabrol

VOICI UN PHOTO MONTAGE DE QUICHE POUR CAUSETTE, la revue plus féminine de la tête que du capiton.

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